Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 5 juillet 2004
Environnement

Le conseil régional de Rhône-Alpes s'oppose à une implantation d'un réacteur de troisième génération EPR

Le conseil régional de Rhône-Alpes a exprimé lors d'une séance plénière son opposition à une implantation d'un réacteur de troisième génération EPR dans la région, a-t-on appris vendredi auprès de l'exécutif régional. Cette opposition s'est traduite par le rejet par 79 voix (PS, PRG, Verts) contre 78 (UDF, UMP, FN, PC), jeudi, d'une proposition des groupes UMP et UDF appelant le Conseil à "réaffirmer son soutien à l'implantation du premier réacteur EPR en Rhône-Alpes", a indiqué la région dans un communiqué. L'exécutif régional, par la voix de son président Jean-Jack Queyranne (PS), a indiqué qu'"une décision précipitée ne s'impos(ait) pas" et que "le procédé EPR pos(ait) les mêmes difficultés que les centrales actuellement en service notamment en ce qui concerne les problèmes de déchets". M. Queyranne a ajouté: "la technologie EPR est fortement consommatrice d'eau pour le refroidissement des réacteurs" et "la canicule de l'été dernier a soulevé des interrogations sur la pertinence d'installer de nouvelles centrales au bord du Rhône". "Le refus de l'EPR par l'Assemblée plénière est une victoire pour l'emploi et pour la sécurité", ont indiqué vendredi les conseillers régionaux Verts dans un communiqué. Cette motion s’exprime après que, de son côté, la région Basse-Normandie se soit prononcée lundi 28 juin pour l'implantation d'un réacteur nucléaire de troisième génération EPR à Flamanville (Manche) mais contre les organismes génétiquement modifiés (OGM) sur son territoire. Sur ce dernier dossier, le conseil régional de Basse-Normandie s'était déclaré, "au nom du principe de précaution, opposé à tout essai privé ou public, à toute culture de plantes génétiquement modifiées, en plein champ" sur son territoire, dans une motion adoptée par la majorité de gauche du conseil. Pour sa part, le conseil d'administration d'EDF avait autorisé son président à engager le processus de consultation avec la région au terme duquel doit être déterminé le site de construction du réacteur.

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